
La collection égyptienne du Louvre peut sembler écrasante ; la clé n’est pas de tout voir, mais de savoir comment « lire » les objets pour comprendre la civilisation qui les a créés.
- Chaque œuvre d’art, du plus humble artefact au plus grand colosse, est une archive qui raconte une histoire sur la société, le pouvoir et les croyances.
- Le déchiffrement des hiéroglyphes par Champollion a transformé ces trésors en documents historiques lisibles, nous donnant un accès direct à la pensée égyptienne.
- Comprendre le rituel du jugement dernier et la préparation à l’au-delà est essentiel pour donner un sens à la quasi-totalité de l’art funéraire exposé.
Recommandation : Utilisez ce guide pour suivre un fil narratif, passer du statut de simple spectateur à celui d’enquêteur, et transformer votre visite en une exploration passionnante de la civilisation égyptienne.
Pénétrer dans le département des Antiquités égyptiennes du Louvre, c’est comme entrer dans un labyrinthe de pierre et de silence. Devant l’immensité des salles de l’aile Sully, face à des milliers de sarcophages, statues et papyrus, le visiteur se sent souvent écrasé, fasciné mais perdu. L’émerveillement initial laisse place à une question : par où commencer ? Comment donner du sens à cette accumulation de trésors millénaires ?
L’approche habituelle consiste à cocher une liste des chefs-d’œuvre : le Scribe accroupi, le grand Sphinx, quelques momies. On admire leur beauté, on s’étonne de leur âge, mais on passe à côté de l’essentiel. Ces objets ne sont pas de simples pièces de musée ; ils sont les fragments d’un monde disparu, les pages d’un livre dont nous avons perdu le mode d’emploi. Et si la véritable clé n’était pas de regarder ces œuvres, mais d’apprendre à les déchiffrer ? Si chaque statue était un message, chaque hiéroglyphe une clé et chaque tombeau une fenêtre ouverte sur la vie quotidienne, l’administration, les espoirs et les peurs de tout un peuple ?
Cet article n’est pas une simple liste de trésors à voir. C’est un fil conducteur, une machine à remonter le temps. En suivant les pas de Champollion, nous allons d’abord percer le secret de l’écriture sacrée. Puis, nous utiliserons cette clé pour ouvrir les portes de la société égyptienne, comprendre comment elle honorait ses morts pour célébrer la vie, et comment le pouvoir des pharaons s’exprimait dans la pierre. Enfin, nous aborderons l’histoire complexe de l’arrivée de ces objets à Paris, pour mieux apprécier la richesse de cette collection unique au monde.
Pour ceux qui préfèrent une immersion visuelle, la vidéo suivante se concentre sur le point de départ de notre enquête : le moment où le génie de Champollion a fait parler les pierres, nous permettant de comprendre le monde fascinant des hiéroglyphes.
Ce guide est structuré pour vous accompagner pas à pas dans cette redécouverte. Des mystères de l’écriture sacrée aux chefs-d’œuvre incontournables, chaque section vous apportera une nouvelle clé de lecture pour apprécier pleinement votre visite et le génie de la civilisation égyptienne.
Sommaire : Votre voyage au cœur de l’Égypte des pharaons
- Comment un jeune génie français a percé le secret des hiéroglyphes avec la Pierre de Rosette
- Du Scribe accroupi au Sphinx de Tanis : les 10 trésors de l’Égypte du Louvre à ne manquer sous aucun prétexte
- Au-delà de l’horreur : ce que les momies nous apprennent vraiment sur la vie des Égyptiens
- Votre cœur sera-t-il plus léger qu’une plume ? Le guide du jugement dernier selon les Égyptiens
- Pillage ou sauvetage ? La vérité sur la façon dont les antiquités égyptiennes sont arrivées au Louvre
- Plus qu’une statue, un message : la véritable histoire derrière la Victoire de Samothrace
- De la grotte Chauvet au street art : toute l’histoire de l’art sur une seule page
- Comment explorer le Louvre sans y laisser votre santé mentale (et en voir l’essentiel)
Comment un jeune génie français a percé le secret des hiéroglyphes avec la Pierre de Rosette
Toute compréhension de l’Égypte ancienne commence par un son, un mot, une phrase. Avant 1822, les milliers de symboles gravés sur les temples et les papyrus étaient un code magnifique mais muet. La clé de ce monde silencieux se trouvait sur une stèle de granit noir découverte en 1799 : la Pierre de Rosette. Mais il aura fallu le génie obsessionnel d’un jeune Français, Jean-François Champollion, pour transformer cette pierre en dictionnaire. Contrairement à ses prédécesseurs qui pensaient que les hiéroglyphes étaient purement symboliques, Champollion a eu l’intuition qu’ils pouvaient aussi représenter des sons.
La percée décisive n’est pas venue d’un coup de génie isolé. C’est une enquête de longue haleine, un véritable travail de détective. Une source scientifique du Département des Antiquités égyptiennes nous rappelle le moment clé :
C’est en 1822 que Champollion peut voir des copies des brèves inscriptions hiéroglyphiques et grecques de l’obélisque de Philæ, dans lesquelles William John Bankes avait tenté d’identifier les noms de Ptolémée et de Cléopâtre dans les deux langues. À partir de là, Champollion réussit à identifier les caractères phonétiques.
– Source scientifique du Département des Antiquités égyptiennes, Pierre de Rosette – Wikipedia français
Ce déchiffrement, annoncé après près de vingt ans de recherches intenses par les savants européens, a été bien plus qu’une prouesse linguistique. Il a transformé des objets d’art en documents historiques. Le véritable triomphe de Champollion ne fut pas seulement de lire les noms des rois, mais de donner à la France les outils pour comprendre une civilisation entière. En 1827, il fut nommé par le roi Charles X pour créer une « véritable encyclopédie Égyptienne » au Louvre. Selon les archives du musée, il a ainsi pu institutionnaliser l’égyptologie comme discipline scientifique en France, faisant du Louvre le premier lieu où l’on ne se contentait plus d’exposer l’Égypte, mais où l’on commençait à la raconter.
Du Scribe accroupi au Sphinx de Tanis : les 10 trésors de l’Égypte du Louvre à ne manquer sous aucun prétexte
Armé des clés de Champollion, le visiteur peut désormais faire parler les pierres. La collection du Louvre n’est plus une simple galerie de chefs-d’œuvre, mais une bibliothèque de récits sur le pouvoir, la religion et l’administration. Chaque objet majeur raconte une facette de la société égyptienne. Il ne s’agit pas de tous les voir, mais de sélectionner ceux qui parlent le plus fort.
Prenez le Scribe accroupi. Au-delà de son réalisme saisissant, avec ses yeux incrustés de cristal de roche qui semblent vous fixer à travers les millénaires, il est le symbole d’une caste puissante. Dans une société où une infime minorité savait lire et écrire, le scribe était le rouage essentiel de l’État. Sa posture n’est pas une posture de soumission, mais de travail et de concentration. Il incarne l’administration, la mémoire et l’ordre du royaume. Découvert en 1850 à Saqqarah, le Scribe accroupi est un chef-d’œuvre de l’Ancien Empire, datant d’environ 2600 av. J.-C.
Changez de salle et de dimension. Le Grand Sphinx de Tanis, avec son corps de lion et son visage de roi, est une pure manifestation du pouvoir pharaonique. Il ne représente pas seulement un souverain, il fusionne la force animale la plus redoutée avec l’autorité divine du roi. Ses dimensions colossales (4,80 m de long pour 12 tonnes) n’étaient pas seulement une prouesse technique, mais un message politique destiné à impressionner et à soumettre. Enfin, le Zodiaque de Dendérah, arraché au plafond d’un temple, illustre la fascination des Égyptiens pour le cosmos et leur capacité à cartographier le ciel. Son acquisition par la France en 1821 a d’ailleurs initié un long débat sur la préservation du patrimoine, une question toujours d’actualité.
Au-delà de l’horreur : ce que les momies nous apprennent vraiment sur la vie des Égyptiens
Les momies sont sans doute les « objets » les plus fascinants et les plus dérangeants du département égyptien. Souvent associées aux films d’horreur et aux malédictions, elles sont en réalité des archives biologiques d’une richesse inestimable. Pour les anciens Égyptiens, la momification n’était pas un acte macabre, mais une ingénierie de l’éternité, un processus technique et spirituel essentiel pour garantir la survie de l’âme dans l’au-delà.
Plutôt que des monstres, les momies sont des témoins silencieux qui nous parlent de la vie de leur époque. L’imagerie médicale moderne a révolutionné leur étude. En 2024, pour la première fois, une momie du Louvre a été analysée par un scanner de dernière génération. Cette momie nommée Neha, vieille de 2900 ans, a révélé sans être « déballée » des informations précieuses sur son état de santé, son âge au moment du décès et les techniques de conservation utilisées. Ces examens non invasifs transforment notre compréhension des maladies, de l’alimentation et de l’espérance de vie dans l’Égypte ancienne.

Cependant, exposer des restes humains soulève d’importantes questions. L’étude de ces corps doit se faire avec respect et dignité. Depuis les années 2010, un vif débat agite les musées français sur la responsabilité éthique envers ces collections sensibles. Le statut juridique complexe des momies, ni tout à fait objets archéologiques, ni tout à fait sujets de droit, place des institutions comme le Louvre face à un défi : comment concilier mission de savoir et respect de la dignité humaine ? La momie n’est donc plus seulement un objet d’étude, mais un sujet de réflexion sur notre propre rapport à la mort et au passé.
Votre cœur sera-t-il plus léger qu’une plume ? Le guide du jugement dernier selon les Égyptiens
Pourquoi tant d’efforts pour préserver un corps ? Pourquoi des tombeaux remplis de richesses et de nourriture ? La réponse se trouve dans l’un des concepts les plus fondamentaux de la religion égyptienne : le jugement de l’âme. Pour les Égyptiens, la mort n’était pas une fin, mais un passage périlleux vers une vie éternelle. Le moment crucial de ce voyage était la « psychostasie », ou pesée du cœur, qui avait lieu dans le tribunal d’Osiris, le dieu des morts.
Le défunt, guidé par Anubis à tête de chacal, se présentait devant une balance. D’un côté, son cœur, siège de la conscience et de la mémoire de ses actes. De l’autre, la plume de Maât, déesse de la vérité, de l’ordre et de la justice. Si le cœur, alourdi par les péchés, pesait plus lourd que la plume, il était dévoré par un monstre hybride terrifiant, la « Grande Dévoreuse », condamnant l’âme à l’anéantissement. Si le cœur était léger, le défunt était déclaré « juste de voix » et pouvait accéder aux Champs d’Ialou, le paradis égyptien.
Pour mettre toutes les chances de son côté, le défunt devait prononcer la « Confession négative« , une déclaration où il niait avoir commis une liste de 42 péchés devant autant de juges divins. Comme le souligne l’Encyclopédie de l’Histoire du Monde, ce rituel était bien plus qu’une simple formule magique ; il dessine les contours d’un véritable code éthique qui valorisait l’honnêteté et le respect. Le célèbre Papyrus d’Ani, un exemplaire du Livre des Morts, nous en a transmis l’une des versions les plus complètes, avec des déclarations telles que « Je n’ai pas causé de souffrance », « Je n’ai pas affamé », « Je n’ai pas fait pleurer ». Cette liste de ce qu’il ne faut *pas* faire est une fenêtre fascinante sur les valeurs morales de la société égyptienne.
Pillage ou sauvetage ? La vérité sur la façon dont les antiquités égyptiennes sont arrivées au Louvre
La splendeur de la collection égyptienne du Louvre soulève inévitablement une question complexe et sensible : comment ces milliers d’objets, des colosses de pierre aux amulettes fragiles, ont-ils parcouru des milliers de kilomètres pour arriver à Paris ? L’histoire de leur acquisition est loin d’être un simple récit de pillage. C’est une épopée mêlant passion scientifique, manœuvres diplomatiques, compétition féroce entre nations et une prise de conscience progressive de la nécessité de préserver un patrimoine universel.
Une figure centrale de cette histoire est l’égyptologue français Auguste Mariette. Conservateur au Louvre, il fut si alarmé par le pillage systématique des sites archéologiques qu’il convainquit le pacha d’Égypte de créer en 1858 le premier Service des Antiquités et un musée au Caire. Mariette a donc joué un double rôle : il a été l’un des grands « sauveteurs » du patrimoine égyptien tout en contribuant massivement, par ses fouilles et acquisitions, à l’enrichissement des collections du Louvre. Son action incarne toute l’ambiguïté de l’archéologie coloniale du XIXe siècle.
D’autres pièces sont arrivées par la voie diplomatique, comme l’emblématique Obélisque de la Concorde. Offert en 1830 par le vice-roi Méhémet Ali à la France, son transport fut une aventure technique et humaine hors norme, qui a duré plus de trois ans. Aujourd’hui, la question de la restitution de certains biens culturels est au cœur des débats. Cependant, en France, un principe juridique puissant, celui de l’inaliénabilité du domaine public, stipule que les œuvres entrées dans les collections nationales ne peuvent en sortir, sauf par une loi spécifique. Cela constitue un verrou juridique majeur face aux demandes de restitution.
Plus qu’une statue, un message : la véritable histoire derrière la Victoire de Samothrace
Bien que notre voyage se concentre sur l’Égypte, un détour par l’escalier Daru s’impose pour admirer l’un des plus grands chefs-d’œuvre de la sculpture grecque, la Victoire de Samothrace. Tout comme les trésors égyptiens, cette statue n’est pas qu’une simple figure esthétique ; elle est porteuse d’un message et d’une histoire fascinante. Datant du IIe siècle av. J.-C., elle représente Niké, la déesse de la victoire, se posant sur la proue d’un navire de guerre pour annoncer un triomphe naval.
Sa découverte est une aventure en soi. Elle fut mise au jour en 1863, brisée en de multiples fragments, par le consul de France Charles Champoiseau sur l’île de Samothrace. Exposée au Louvre dès 1884, elle est devenue une icône du musée, malgré l’absence de sa tête et de ses bras. Sa posture dynamique, avec son drapé qui semble battu par le vent et les embruns, donne une impression de mouvement et de puissance inégalée. Elle est l’incarnation même du succès.
La statue, haute de 2,75 mètres, atteint plus de 5 mètres avec sa base en forme de navire, pour un poids total de près de 30 tonnes. Des restaurations successives ont permis de reconstituer le monument et d’en percer les secrets. La dernière grande campagne, menée en 2013-2014, a non seulement nettoyé le marbre de Paros, mais a aussi révélé d’infimes traces de peinture bleue sur ses ailes, prouvant que les statues antiques n’étaient pas d’une blancheur immaculée comme on l’a longtemps cru. La Victoire de Samothrace est donc, elle aussi, une archive de pierre qui continue de nous livrer ses secrets.
De la grotte Chauvet au street art : toute l’histoire de l’art sur une seule page
L’art égyptien ne vit pas en vase clos. Son influence a profondément irrigué la culture et l’esthétique occidentales, dans un phénomène que l’on nomme l’Égyptomanie. Cette fascination pour la civilisation des pharaons n’est pas nouvelle, mais elle a connu un essor spectaculaire en France suite à l’expédition de Bonaparte en Égypte (1798-1801) et, bien sûr, au déchiffrement des hiéroglyphes par Champollion.
Dès le début du XIXe siècle, le style Empire s’empare des motifs égyptiens. Le mobilier se pare de sphinx, de colonnes en forme de papyrus et de scarabées. L’érection de l’Obélisque sur la place de la Concorde en 1836 est le symbole le plus monumental de cet engouement national. Mais l’influence ne s’arrête pas là. Au XXe siècle, le mouvement Art Déco puise abondamment dans le répertoire égyptien, notamment après la découverte du tombeau de Toutânkhamon en 1922. Les lignes géométriques, les motifs stylisés et les matériaux précieux de l’art égyptien inspirent les architectes, les décorateurs et les joailliers comme Cartier. L’Égyptomanie a touché tous les domaines du design, comme le résume une publication de l’International Design Journal :
L’Égyptomanie a profondément influencé tous les secteurs de l’architecture et du design d’intérieur en Europe et en Amérique du début du XIXe siècle au début du XXe siècle.
– Inas Anous, International Design Journal
Cette influence perdure encore aujourd’hui dans la mode, le cinéma et le design contemporain. En reliant les salles égyptiennes du Louvre aux collections d’arts décoratifs ou de peinture du XIXe siècle, on peut ainsi suivre le fil de cette fascination et comprendre comment une civilisation antique a continué de façonner notre modernité. L’Égypte n’est pas seulement une page de l’histoire de l’art, elle en est un chapitre récurrent.
À retenir
- Le déchiffrement des hiéroglyphes par Champollion n’est pas une simple curiosité, c’est l’acte fondateur qui a transformé des objets d’art en documents historiques lisibles.
- Les œuvres de la collection égyptienne sont des « archives vivantes » qui racontent la structure de la société, l’exercice du pouvoir et les croyances profondes d’un peuple.
- La question de l’origine des collections est complexe, mêlant sauvetage archéologique face au pillage, manœuvres diplomatiques et un contexte historique aujourd’hui débattu.
Comment explorer le Louvre sans y laisser votre santé mentale (et en voir l’essentiel)
Maintenant que vous disposez des clés de lecture, il est temps de passer à la pratique. Visiter le département égyptien du Louvre, qui s’étend sur deux étages et une trentaine de salles, peut s’avérer décourageant sans un minimum de préparation. L’objectif n’est pas de tout voir, mais de construire une visite cohérente qui ait du sens pour vous.
Le département est organisé selon deux logiques complémentaires. Au rez-de-chaussée de l’aile Sully, vous trouverez un parcours thématique : une salle pour les dieux, une pour les rites funéraires, une autre pour la vie quotidienne… C’est idéal pour comprendre les grands concepts. Au premier étage, le parcours devient chronologique, de l’Ancien Empire jusqu’à l’Égypte romaine. C’est parfait pour observer l’évolution des styles et des techniques. Une bonne stratégie consiste à commencer par le parcours thématique pour acquérir les bases, puis à explorer une ou deux périodes du parcours chronologique.
Pour une visite express mais enrichissante, un parcours de 90 minutes peut se concentrer sur quelques pièces maîtresses en les reliant par un fil narratif. Par exemple, commencer par le Grand Sphinx de Tanis (crypte, niveau -1), remonter vers le Scribe accroupi (rez-de-chaussée, salle 334) pour évoquer l’administration, puis explorer les sarcophages de la salle 321 pour aborder les rites funéraires. Pour ne rien manquer, les médiateurs du musée proposent également des « mini-découvertes » gratuites de 20 minutes tout au long de la journée.
Votre plan d’action pour une visite égyptienne réussie
- Définir votre objectif : Que souhaitez-vous découvrir en priorité ? Les chefs-d’œuvre iconiques, les objets de la vie quotidienne, ou l’évolution de l’art sur 3000 ans ?
- Choisir votre parcours : Optez pour le parcours thématique au rez-de-chaussée pour comprendre les concepts, ou le parcours chronologique au premier étage pour suivre l’histoire.
- Préparer vos outils : Avant votre visite, écoutez le podcast « Les Odyssées du Louvre » sur Champollion et consultez le plan interactif sur le site du musée pour repérer les salles clés.
- Vérifier les conditions de visite : Consultez les horaires et le calendrier de fermeture des salles. Privilégiez une visite en nocturne le vendredi pour une ambiance plus calme et un éclairage différent.
- Planifier l’après-visite : Identifiez dans les collections d’arts décoratifs (style Empire, Art Déco) les œuvres inspirées par l’Égyptomanie pour prolonger votre exploration.
Maintenant que vous avez toutes les clés en main, des concepts historiques aux astuces pratiques, il ne vous reste plus qu’à planifier votre propre expédition au cœur de l’Égypte ancienne. Préparez votre parcours, chargez vos écouteurs, et laissez-vous guider par les récits que ces trésors millénaires ont à vous conter.
Questions fréquentes sur l’Égypte au Louvre
Où puis-je trouver la Pierre de Rosette au Louvre ?
La Pierre de Rosette originale n’est pas conservée au Louvre ; elle est au British Museum à Londres depuis 1802 (butin de guerre lors de la défaite française à Aboukir). Cependant, le Louvre possède des moulages de la Pierre de Rosette en plâtre (Salle E 33838 au niveau 0 de Sully) et des reproductions pédagogiques.
Combien de temps faut-il pour voir l’essentiel de l’Égypte du Louvre ?
Un parcours express peut se faire en 90 minutes en se concentrant sur les œuvres majeures comme le Grand Sphinx, le Scribe et les salles des sarcophages. Pour un parcours plus complet couvrant les deux parcours (thématique et chronologique), prévoyez entre 3 et 4 heures. Une exploration détaillée, incluant la lecture des cartels et des papyrus, peut facilement occuper une journée entière.
Quels sont les horaires d’accès au Département Égyptien ?
Le Département des Antiquités égyptiennes, situé dans l’aile Sully aux niveaux -1, 0 et 1, est accessible durant les horaires d’ouverture du musée du Louvre (9h-18h du mercredi au lundi, avec une nocturne le vendredi). Il est toujours recommandé de consulter le site officiel du Louvre avant votre visite pour vérifier les éventuelles fermetures exceptionnelles de salles.
Y a-t-il des ressources audio ou des podcasts recommandés ?
Oui, absolument. Le podcast « Les Odyssées du Louvre », une co-production de France Inter et du musée du Louvre, propose un excellent épisode dédié à « Champollion, le génial déchiffreur des hiéroglyphes ». Vous pouvez le télécharger et l’écouter directement dans les salles pour une immersion totale, par exemple devant la crypte du Sphinx ou les vitrines dédiées à l’écriture.